Les élus du haut pays de la Métropole "pris en otage": attaqué par la cheffe de file écolo, Estrosi riposte

Juliette Chesnel Le Roux a accusé ce lundi matin en conseil métropolitain, Christian Estrosi de prendre les élus du haut pays en otage. Calme, le maire s’est contenté d’évoquer le respect de tous, au nom de l’intérêt général.

Article réservé aux abonnés
A. Mi. Publié le 27/06/2022 à 15:33, mis à jour le 27/06/2022 à 16:38
Christian Estrosi, maire de Nice et président de la Métropole Nice Côte d’Azur, ce lundi. (Photo Frantz Bouton)

Après la perte de la 5e circonscription des Alpes-Maritimes, étendue sur l’ouest de Nice, la plaine du Var et les vallées de la Tinée et de la Vésubie, par l’élue de la majorité Marine Brenier, le conseil métropolitain qui se tient aujourd’hui était attendu.

Règlement de compte avec les maires des communes qui n’ont pas soutenu (ou pas assez fort) la députée sortante? Mise au point de la part du président de la Métropole qui s’est vu ravir sa circonscription historique par la candidate LR Christelle d’Intorni portée par son pire ennemi, Éric Ciotti?

Il n’en est rien pour l’instant en ce lundi au CUM. Christian Estrosi semble avoir décidé de jouer l’apaisement. Se refusant d’attaquer ceux qui, dans la Métropole, ne pensent pas comme lui.

Et pourtant, on aurait pu compter sur la cheffe de file des élus écologistes Juliette Chesnel Le Roux pour lancer le sujet en prélude du conseil métropolitain.

"Lors de ces élections, nos concitoyens se sont exprimés. Et leur vote a été clair. Monsieur le Président, les électeurs vous ont dit non. En ne remportant qu’une seule circonscription sur trois, vos candidats ont été sanctionnés pour votre politique outrancière. (...) Les électeurs ne vous ont pas fait confiance."

"Vous méprisez l’intérêt général"

L’élue d’opposition poursuit: "vous et M. Ciotti avez utilisé ces élections pour prendre en otage les maires du haut pays. Vous les avez obligés à choisir un camp, à se positionner pour ou contre l’un de vous deux. (...) Vous méprisez l’intérêt général au profit de votre petite guerre des chefs."

Et, à peine plus d’une semaine après le second tour des législatives, Juliette Chesnel Le Roux conclut et demande clairement à Christian Estrosi "de ne pas vous en prendre aux élus de proximité. Nous avons besoin d’une Métropole apaisée. Nous avons besoin d’un maillage territorial fort et constructif."

"Intervention déplacée"

"Une intervention totalement déplacée sur ces bancs, a entamé le président de la Métropole Nice Côte d’Azur. Personne ne peut dire qu’on instrumentalise qui que ce soit. Mon esprit est de dépasser les clivages. Et j’entendais ouvrir cette séance dans le même esprit qui m’a toujours guidé."

Pour Christian Estrosi les choses sont claires: "Nous avons décidé de travailler ensemble sur des dossiers d’intérêt général". Et il l’assure: "j’aurais suffisamment d’arguments pour vous répondre mais je ne le ferai pas. Je respecte les collègues qui ont fait d’autres choix. J’ai toujours veillé à ne pas faire de politique politicienne et je me refuse à entrer sur ce terrain où vous essayer de m’entraîner."

Pour rappel, la députée sortante Marine Brenier, qui a succédé en 2016 à Christian Estrosi à cette fonction, n’a gagné aucune commune lors du second tour des élections législatives lors de laquelle la maire LR de Rimplas Christelle d’Intorni l’a emporté haut la main dimanche dernier.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.