Rejet de l'eau de Fukushima: Tokyo dénonce une vague de harcèlement téléphonique venue de Chine

Tokyo a demandé à Pékin de "garantir la sécurité des résidents japonais en Chine" après une vague de harcèlement téléphonique visant les entreprises japonaises, déclenchée par le rejet controversé des eaux usées de Fukushima.

AFP Publié le 27/08/2023 à 08:27, mis à jour le 27/08/2023 à 09:08
La centrale nucléaire de Fukushima le 10 mars 2010. Phot AFP

La Chine s'est vivement opposée au rejet des eaux de Fukushima, filtrées et diluées selon un plan validé par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), et a notamment suspendu toute importation de produits de la mer du Japon.

Les appels en provenance de Chine ont commencé à inonder les entreprises japonaises à partir de jeudi, lorsque l'opérateur Tepco, qui gère la centrale et le rejet en mer, a commencé à rejeter l'eau utilisée pour refroidir les réacteurs nucléaires sinistrés de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.

Hiroyuki Namazu, haut diplomate japonais chargé des Affaires asiatiques et océaniennes, a demandé aux hauts fonctionnaires de l'ambassade de Pékin à Tokyo d'appeler au calme, selon un communiqué du ministère japonais des Affaires étrangères samedi en fin de journée.

Des incidents similaires se sont également produits en Chine visant des établissements japonais, a déclaré M. Namazu aux diplomates chinois selon le communiqué.

"Assurer la sécurité des résidents"

"Nous demandons instamment au gouvernement chinois de prendre les mesures appropriées, notamment en appelant ses citoyens à agir calmement, et de prendre toutes les mesures possibles pour assurer la sécurité des résidents japonais en Chine et des missions diplomatiques japonaises en Chine".

L'ambassade de Tokyo à Pékin a séparément demandé à ses ressortissants de s'abstenir de parler fort en japonais.

Un homme d'affaires de Fukushima, cité par l'agence de presse Kyodo, a déclaré que ses quatre restaurants et pâtisseries avaient reçu un total d'environ 1.000 appels vendredi, la plupart en provenance de Chine, poussant ses commerces à débrancher leurs lignes.

Le maire de la ville de Fukushima, Hiroshi Kohata, a déclaré samedi dans une publication sur le réseau social Facebook que la mairie avait reçu environ 200 appels similaires en deux jours, et que les écoles, restaurants et hôtels locaux en avaient également été victimes.

Sur les réseaux sociaux, les internautes chinois ont partagé des vidéos dans lesquelles ils se montrent en train d'appeler des numéros japonais.

Au total, le Japon compte évacuer dans l'océan Pacifique plus de 1,3 million de m3 d'eau tritiée de Fukushima et ce, de manière extrêmement graduelle - jusqu'au début des années 2050, selon le calendrier actuel.

Cette eau provient de la pluie, de nappes souterraines et des injections nécessaires pour refroidir les coeurs des trois réacteurs de la centrale qui étaient entrés en fusion après le tsunami de 2011.

Elle a été traitée pour la débarrasser de ses substances radioactives, à l'exception du tritium, puis diluée avec de l'eau de mer avant le rejet dans l'océan, afin que son niveau de radioactivité ne dépasse pas le plafond visé de 1.500 Bq/L.

Dimanche, le ministère japonais de l'Environnement a déclaré qu'une nouvelle analyse de l'eau au large des côtes de Fukushima n'avait pas révélé de niveaux élevés de tritium, et ne présentait pas de signes de rayonnement gamma pouvant provenir d'autres matières radioactives.

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